Quelque 3 000 enfants ont été tués par Israël depuis le début des bombardements sur la bande de Gaza, lancés le 7 octobre, a déclaré ce jeudi l'ambassadeur palestinien auprès de l'Onu, Riyad Mansour.
"Je le répète, 3 000 enfants, des enfants innocents, des anges, ont été tués à Gaza au cours des trois dernières semaines", a déclaré Riyad Mansour dans un discours émouvant, lors d'une réunion d'urgence de l'Assemblée générale des Nations unies sur le conflit israélo-palestinien.
"Il n'y a pas de temps pour pleurer, encore plus de morts vont arriver", a ajouté Riyad Mansour.
Le diplomate palestinien a déclaré que 7 000 de ses concitoyens ont été tués par les attaques israéliennes à Gaza, affirmant que 70 % de l’ensemble des personnes tuées sont des femmes et des enfants.
"Est-ce la guerre que certains d'entre vous défendent ? Ce sont des crimes. C'est de la barbarie. Si vous ne l'arrêtez pas pour tous ceux qui ont été tués, arrêtez-la pour tous ceux dont nous pouvons encore sauver la vie", a-t-il imploré.
Quelque 1 950 Palestiniens gisent toujours sous les décombres, tués ou blessés et personne ne peut les atteindre, les sauver ou les enterrer, a-t-il déclaré.
L'ambassadeur palestinien a également affirmé qu’Israël a détruit plus de 40 % de toutes les maisons à Gaza, laissant toute une population sans abri et déplaçant 1,4 million de personnes, dans l'espoir de les transférer de force hors du territoire.
Riyad Mansour a également réagi aux propos du ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, au Conseil de sécurité qui avait appelé à la libération des otages détenus par le Hamas, en déclarant : “Ramenez-les chez eux“.
"Pour des millions de Palestiniens, il n'y a plus de foyer où retourner. Pour des milliers, il n'y a plus de famille à étreindre. Pas par un acte de Dieu, mais par les actes d'un gouvernement représenté ici", a accusé Mansour.
"La vengeance est morte et la seule voie à suivre est la justice", a-t-il ajouté.
Le conflit à Gaza a commencé le 7 octobre, lorsque le mouvement palestinien Hamas a mené l’opération Déluge d’Al-Aqsa, une attaque surprise sur plusieurs fronts qui incluait un tir de barrage de roquettes et des infiltrations en Israël par voie terrestre, maritime et aérienne.
Le Hamas a déclaré que cette attaque était une mesure de représailles aux incursions israéliennes dans la mosquée Al-Aqsa, et à la violence croissante des colons israéliens contre les Palestiniens.
L’armée israélienne a alors lancé des raids intensifs sur des cibles du Hamas dans la bande de Gaza.
Les 2,3 millions d’habitants de l'enclave palestinienne manquent de nourriture, d’eau, de médicaments et de carburant, et les convois humanitaires, récemment autorisés à entrer à Gaza, n’ont apporté qu’une infime partie des besoins réels de la population. [AA]
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